La recherche fondamentale en physique : comprendre la nature et répondre aux enjeux de la société
Regroupant plus de 70 laboratoires, CNRS Physique œuvre à la structuration des communautés scientifiques. Ses recherches couvrent un vaste champ disciplinaire : les sciences de la matière, depuis l’atome jusqu’au solide, le rayonnement et toutes ses interactions avec la matière et les lois fondamentales qui régissent le monde physique.
Une recherche allant du cœur de métier à l’interdisciplinarité
Le champ d’application de la physique est très large. Il va des particules élémentaires à la cosmologie, en passant par les sciences de la matière et des ondes. Il se prolonge jusqu’aux micro et nano- technologies et aux processus chimiques et biologiques. La physique n’est pas définie uniquement par l’objet qu’elle étudie, mais aussi par l’approche, la méthode et les outils qu’elle utilise. CNRS Physique encourage fortement les recherches interdisciplinaires ancrées dans celles du cœur de métier, indispensables pour nourrir l’interdisciplinarité. Les physiciens conçoivent ainsi des méthodes et outils (instruments, logiciels et approches théoriques) qui serviront ensuite à d’autres communautés disciplinaires.
Une communauté de plus de 6 000 personnes
CNRS Physique fédère des communautés scientifiques autour de projets ambitieux et ciblés, à travers les structures de recherche qu’il pilote :
- 74 unités de recherche et de service
- 10 structures fédératives de recherche
- 28 groupements (de recherche, GDR et de service, GDS),
Ces structures rassemblent des chercheurs, des techniciens et des ingénieurs du CNRS, mais également du personnel de recherche, de support et de soutien des tutelles avec qui le CNRS partage la conduite de ses laboratoires, essentiellement les universités et les autres organismes de recherche comme l’Inserm ou le CEA. Cela représente au total :
- 3 465 chercheurs et enseignants-chercheurs (dont 1 195 CNRS)
- 1 726 ingénieurs et techniciens (dont 1 009 CNRS)
- 2023 doctorants et post-doctorants
Un socle de recherche de haut niveau
La physique contribue au progrès et à la réputation de l’ensemble des sciences françaises et ce, au plus haut niveau international. En témoigne l’attribution de dix-sept prix Nobel à des physiciens français. Les quatre derniers ont été décernés respectivement Albert Fert en 2007, pour sa découverte de la magnétorésistance géante et sa contribution au développement de la spintronique, à Serge Haroche en 2012, pour le développement de méthodes expérimentales pionnières permettant la mesure et la manipulation des systèmes quantiques individuels, à Gérard Mourou en 2018, pour le développement d’une méthode de génération d’impulsions optiques ultra-courtes de haute intensité, à Alain Aspect en 2022 pour ses recherches pionnières sur l'intrication quantique qui ont ouvert la voie à la technologie quantique et à Anne L'Huillier et Pierre Agostini pour leurs travaux sur les lasers ultrarapides qui permettent de créer des impulsions lumineuses de l’ordre de l’attoseconde.
Une présence importante à l’international
Deux tiers des publications scientifiques de CNRS Physique résultent aujourd’hui de collaborations internationales. La visibilité internationale de CNRS Physique s’appuie sur la mise en place d’un partenariat international cohérent, notamment en Europe, au Canada, au Japon, aux États-Unis, en Amérique latine, en Chine et à Singapour. Elle se concrétise par plusieurs formes de structures collaboratives, dont :
- 5 International Research Laboratories,
- 24 International Research Projects,
- 15 International Research Networks,
- 24 International Emerging Actions.
Une stratégie active en innovation
CNRS Physique s’attache à promouvoir les recherches de ses laboratoires. Il encourage de nouveaux partenariats, afin de répondre aux besoins d’innovation de la société. Agissant en amont, il cherche à détecter, évaluer et stimuler le potentiel innovant de projets d’équipes et d’unités pour ensuite les accompagner dans la valorisation et le transfert des innovations et technologies en rupture.
- 12 start-up créées par an,
- 45 brevets déposés par an,
- 5 logiciels déposés par an à l’APP (agence pour la protection des programmes)
- 22 laboratoires communs avec des entreprises.
Une production scientifique importante
La dissémination des résultats de ses travaux est cruciale pour le physicien ou la physicienne. C’est la première étape dans la valorisation de ses recherches fondamentales, qui laisse une trace pérenne de son activité. L’objectif principal de la publication est d’être lue, confrontée à d’autres résultats et exploitée.
- 7 500 publications annuelles (15 % de la production du CNRS, 6 % de la production mondiale en physique),
- 60 % de publications interdisciplinaires, co-signées avec d’autres instituts (16 % avec CNRS Chimie, 20 % avec CNRS Ingénierie),
- 40 % des publications de CNRS Physique relèvent d’autres thématiques que la physique, ce qui constitue un indicateur fort de l’interdisciplinarité des recherches menées au sein des laboratoires