La recherche fondamentale en physique : comprendre la nature et répondre aux enjeux de la société
Regroupant plus de 110 structures, CNRS Physique œuvre à la structuration des communautés scientifiques. Ses recherches couvrent un vaste champ disciplinaire : les sciences de la matière, depuis l’atome jusqu’au solide, le rayonnement et toutes ses interactions avec la matière et les lois fondamentales qui régissent le monde physique.
Une recherche allant du cœur de métier à l’interdisciplinarité
Le champ d’application de la physique est très large. Il va des particules élémentaires à la cosmologie, en passant par les sciences de la matière et des ondes. Il se prolonge jusqu’aux micro et nano- technologies et aux processus chimiques et biologiques. La physique n’est pas définie uniquement par l’objet qu’elle étudie, mais aussi par l’approche, la méthode et les outils qu’elle utilise. CNRS Physique encourage fortement les recherches interdisciplinaires ancrées dans celles du cœur de métier, indispensables pour nourrir l’interdisciplinarité. Les physiciens conçoivent ainsi des méthodes et outils (instruments, logiciels et approches théoriques) qui serviront ensuite à d’autres communautés disciplinaires.
Une communauté de plus de 7 000 personnes
CNRS Physique fédère des communautés scientifiques autour de projets ambitieux et ciblés, à travers les structures de recherche qu’il pilote :
- 70 unités de recherche
- 10 structures fédératives de recherche
- 24 groupements de recherche
- 6 unités d'appui à la recherche
Ces structures rassemblent des chercheurs et chercheuses, des techniciens et techniciennes et des ingénieurs et ingénieures du CNRS, mais également du personnel de recherche, de support et de soutien des tutelles avec qui le CNRS partage la conduite de ses laboratoires, essentiellement les universités et les autres organismes de recherche comme l’Inserm ou le CEA. Cela représente au total :
- 2 970 chercheurs et enseignants-chercheurs (dont 1 210 CNRS)
- 1 730 ingénieurs et techniciens (dont 1 000 CNRS)
- 2 450 doctorants et doctorantes et post-doctorants et post-doctorantes
Une recherche de haut niveau
La physique contribue au progrès et à la réputation de l’ensemble des sciences françaises et ce au plus haut niveau international. En témoigne l’attribution de 17 prix Nobel à des physiciennes et physiciens français. Parmi les derniers, Serge Haroche en 2012 pour le développement de méthodes expérimentales novatrices qui permettent la mesure et la manipulation des systèmes quantiques individuels, Gérard Mourou en 2018 pour le développement d’une méthode de génération d’impulsions optiques ultra-courtes de haute intensité, Alain Aspect en 2022 pour ses recherches sur l’intrication quantique et Pierre Agostini et Anne L’Huillier en 2023 pour les méthodes expérimentales permettant de générer des impulsions lumineuses attosecondes pour l’étude de la dynamique des électrons dans la matière.
Une présence importante à l’international
La politique internationale de CNRS Physique a pour objectif d’accroître l’impact, la pertinence et la visibilité de ses recherches en favorisant les échanges avec des équipes de recherche du monde entier. Utilisant les structures du CNRS, elle se concrétise par la création de laboratoires partagés. L’institut favorise les relations avec l’Union européenne et les pays à fort potentiel scientifique. Il maintient une forte collaboration notamment avec le Canada, les USA, le Japon et Singapour, grâce à la mise en place d’International Research Laboratories (IRL), et a élargi ces dernières années ses collaborations à l’Inde, l’Amérique latine et l’Afrique. Deux tiers des publications scientifiques de CNRS Physique résultent aujourd’hui de collaborations internationales.
- 5 International Research Laboratories,
- 47 International Research Projects,
- 15 International Research Networks,
- 24 International Exploratory Actions.
Une stratégie active en innovation
La recherche menée à CNRS Physique, bien que souvent située très en amont des applications industrielles, constitue une véritable source d’innovation au service des grands défis sociétaux, notamment dans les domaines des matériaux, de l’énergie durable, du climat, de la santé et des technologies quantiques et numériques. Bâtie en synergie avec les objectifs fixés par le CNRS, la stratégie d’innovation de CNRS Physique repose sur l’association rapide des partenaires industriels dans les processus de recherche.
- 5 à 8 start-up créées par an,
- 27 à 40 brevets déposés par an,
- 5 logiciels déposés par an à l’APP (agence pour la protection des programmes)
- 28 laboratoires communs avec des entreprises.
Une production scientifique importante
La dissémination des résultats de ses travaux est cruciale pour le physicien ou la physicienne. C’est la première étape dans la valorisation de ses recherches fondamentales, qui laisse une trace pérenne de son activité. L’objectif principal de la publication est d’être lue, confrontée à d’autres résultats et exploitée.
- 7 500 publications annuelles (15 % de la production du CNRS, 6 % de la production mondiale en physique),
- 60 % de publications interdisciplinaires, co-signées avec d’autres instituts (16 % avec CNRS Chimie, 20 % avec CNRS Ingénierie),
- 40 % des publications de CNRS Physique relèvent d’autres thématiques que la physique, ce qui constitue un indicateur fort de l’interdisciplinarité des recherches menées au sein des laboratoires