L'infrastructure de lasers de puissance Apollon en video
Actualité de l'École polytechnique sur l'Infrastructure Apollon publiée à l'occasion de la publication des deux vidéos précédentes.
Le laser Apollon fait partie de la poignée d’infrastructures au monde capable de fournir à ses utilisateurs 2 faisceaux multi-PetaWatt. Découvrez le fonctionnement de ce laser de très haute intensité et les possibilités d’expériences de physique qu’il offre.
Implantée au cœur du plateau de Saclay, Apollon est une installation laser de très haute intensité opérée par le Laboratoire pour L’Utilisation des Lasers Intense (LULI, CNRS / École polytechnique / Sorbonne Université). Elle fait partie du cercle très fermé des grandes infrastructures internationales pouvant offrir à ses utilisateurs plusieurs faisceaux multi-PetaWatt1
. Ces Ses faisceaux atteignent déjà une puissance de 4 PW et 1 PW sur une durée de 18 fs. Le premier faisceau atteindra à terme les 10 PW lorsque l’infrastructure sera à maturité en 2026.
Apollon dispose de plusieurs faisceaux lasers dont deux dépassent la puissance pétawatt, c’est-à-dire un million de milliards de Watts. Grâce à cette installation, une des rares de ce type au monde, les chercheuses et chercheurs vont pouvoir créer des sources de rayonnement très énergétiques, reproduire des phénomènes astrophysiques en laboratoire, étudier l’électrodynamique quantique en champ fort, et bien d ‘autres.
Apollon est opéré par le CNRS et l’École polytechnique au Laboratoire pour l’utilisation des lasers intenses (LULI)
Grace à ses deux grands halls d’expérimentation radio-protégés, des programmes de recherche d'interaction laser-plasma à la pointe de la recherche internationale peuvent être réalisés. L'étude d'objets astrophysiques en laboratoire, la mise en évidence expérimentale de processus d'électrodynamique quantique en champs fort, le développement d'une nouvelle génération de sources de rayonnement et de particules très énergiques ou bien l'accès à des conditions uniques de température et de densité pour étudier et sonder la matière dense et chaude vont notamment pouvoir bénéficier des nouvelles opportunités qu'offre Apollon.
Pour la première fois en 2024, un chercheur CNRS du LULI, Julien Fuchs, a ainsi pu utiliser les deux faisceaux laser d'Apollon lors d'une expérience étudiant la génération de chocs à nombre d'alfvénic-mach élevé et l'excitation ionique associée à l'aide d'une impulsion laser ultra-courte.
Ses performances sont impressionnantes. Avec sa force de frappe de 3 pétawatts, l’équivalent de la puissance de trois millions de centrales nucléaires, le laser Apollon est au service de la communauté académique internationale pour des expérimentations scientifiques et technologiques. Sa mission ? Nous aider à comprendre des processus de physique fondamentale, qui pourraient par la suite mener à des applications concrètes, par exemple dans l'imagerie médicale ou le traitement des déchets nucléaires.
Avec la participation de : Julien Fuchs (CNRS), Patrick Audebert (CNRS) et François Mathieu (CNRS) du Laboratoire pour l'utilisation des lasers intenses (LULI - CNRS / École polytechnique / Sorbonne Université)
Depuis mars 2022, l’infrastructure de recherche Apollon met l'ensemble de ses installations à disposition de la communauté scientifique nationale et internationale. L'excellence scientifique des programmes de recherche est assurée par un comité de programme international et indépendant chargé de sélectionner les expériences à chaque appel à projet annuel. Les projets de l’appel 2024 sélectionnés pour mener des expériences en 2025 seront disponibles à ce lien. Les projets sélectionnés les années précédentes y ont aussi référencés.
Le logiciel Smilei a été développé pour accompagner les activités de recherche autour d’Apollon. Cet outil est calibré pour simuler les interactions lumière-matière présentes au sein des expériences menées avec ce laser. Il permet de concevoir en amont les expériences et de prévoir ce qu’il se passera lors de celle-ci.
Smilei est lauréat du Prix Science Ouverte du Logiciel Libre de la Recherche 2023.
Le CNRS est partenaire coordinateur de l’Infrastructure de recherche Apollon. Il contribue au financement de celle-ci à hauteur de 4,5 M€ par an depuis 2019 (dont 1,6 M€ ETPT). L’École polytechnique, également opérateur de l’infrastructure, a hébergé Apollon avant son implantation à l’Orme des Merisiers dans des locaux rénovés dont le CEA est propriétaire. Plusieurs autres partenaires ont participé au développement du projet Apollon. En particulier, des laboratoires de l’École Nationale Supérieure de Techniques Avancées (ENSTA) et de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) ont développé plusieurs briques du système laser, des systèmes expérimentaux d'interaction laser-plasma ainsi que réalisé des expériences pilotes de mise en service de l'infrastructure.
Actualité de l'École polytechnique sur l'Infrastructure Apollon publiée à l'occasion de la publication des deux vidéos précédentes.
L'équipe technique du LULI a été récompensée par le Cristal collectif du CNRS pour son travail sur le laser petawatt de l’Infrastructure de recherche Apollon.
Retour 10 ans en arrière avec cette archive de CNRS Le Journal. Cet article a été écrit en 2015 pour l'inauguration du laser Apollon.