Emmanuel Siéfert Emmanuel Siéfert © Hélène Siéfert, 2024

Emmanuel SiéfertInstabilités mécaniques

Starting Grant

Les recherches d’Emmanuel Siéfert se concentrent sur l’étude d’instabilités mécaniques dans des structures architecturées et élancées ainsi que leur couplage avec un écoulement fluide. Il a effectué sa thèse au laboratoire Physique et mécanique des milieux hétérogenes (PMMH, CNRS / ESPCI Paris - PSL / Sorbonne Université / Université Paris Cité) sous la direction de José Bico et Benoit Roman sur l’étude de structures gonflables à changement de forme. En 2020, il rejoint l’équipe d’Eran Sharon à l’Université Hébraïque de Jérusalem pour un premier postdoctorat sur l’étude de plaques et rubans intrinsèquement frustrés. De 2021 à 2023, il est chercheur postdoctoral titulaire d’une bourse individuelle Marie Sklodowska-Curie pour étudier avec Fabian Brau au NLPC (Université Libre de Bruxelles, Belgique) l’interaction fluide structure en jeu lors de la capture de nectar par certains petits nectarivores (abeilles, colibris). Depuis 2024, il est chargé de recherche CNRS dans l’équipe Move au Laboratoire Interdisciplinaire de Physique (LIPhy, CNRS / Université Grenoble Alpes) à Grenoble.

DynaMorph - Dynamic control of Gaussian morphing structures via embedded fluidic networks

Transformer une plaque plane en une coque doublement courbée n'est pas possible sans déformer les distances dans le plan, comme démontré par Gauss dans son théorème fondateur. Dans le monde vivant, cette forte contrainte géométrique est surmontée par une croissance différentielle des tissus, ce qui induit des contraintes mécaniques et donc leur flambage dans une grande variété de formes. Récemment, des matériaux bioinspirés actifs ont été développés pour mimer ces changements de forme. Cependant, malgré des développements rapides, les efforts actuels se concentrent principalement sur la programmation de la forme d'équilibre finale, négligeant la trajectoire dynamique de la transformation. En conséquence, les applications biomédicales dans la chirurgie mini-invasive, la rééducation et la robotique souple restent jusqu'à présent hors de portée.

Le projet DynaMorph vise à développer des structures dans lesquelles la forme, mais aussi la mécanique et la trajectoire de déformation peuvent être programmées dans le temps. La stratégie consistera à fabriquer des plaques souples contenant un réseau de cavités dans lesquelles des écoulements fluidiques peuvent être programmés et d’en déduire la déformation globale du matériau pour programmer dynamiquement sa déformation.

Fonction

Chercheur CNRS, Laboratoire Interdisciplinaire de Physique (LIPhy, CNRS / Université Grenoble Alpes)